• Clinique « Mère et Enfant » à Béjaia : cri de colère d'un citoyen sur les conditions pénibles des parturientes

     

    Par la présente, je diffuse ma doléance portant sur les conditions pénibles d’accouchement des femmes en général et celle de mon épouse en particulier, la cause imprécise du décès de ma fille et les conditions très déplorables au niveau de la clinique de maternité « Mère et Enfant » de Targa Ouzemour dans la wilaya de Béjaia. 


     

     

    Clinique « Mère et Enfant » à Béjaia : cri de colère sur les conditions pénibles des parturientes

    Par : Mounir Outemzabt


    La situation est très grave ! Qui est le premier responsable de cette structure de santé sensée être en propre et capable de répondre aux exigences des milliers de patients : les médecins, le directeur ou le ministre de la santé ? Auprès de qui réclamer l’indifférence du personnel, la surcharge et la pression, l’incompétence des uns et la négligence des autres, l’insalubrité et le manque d’hygiène qui y règne. Qui saisir et comment ? Quelle suite sera donnée à la réclamation du simple citoyen ?

     

    L’hospitalisation de mon épouse et l’enfant perdu

    Mon épouse (LG) a été admise aux urgences gynécologiques et obstétricales le 16 mai 2019 à 3h du matin. Enceinte de 29 semaines, elle est arrivée à la clinique sans qu’elle ne soit prise en charge dans l’immédiat. Elle a du attendre quelques heures.

    • On lui explique qu’elle avait une menace sévère maisce n’était pas l’heure son accouchement !

     

    A 12h00 ma femme a ressenti des douleurs. Elle n’a été installée sur le lit d’accouchement que vers 16h00, puis laissée à son sort. Pis encore,  on l’informa que le bébé était déjà mort. On lui injecta un traitement « très récent et très cher d’après la sage femme qui lui dira qu’elle ne le méritait pas ! ».

    Une injection qui n’a pas fait son effet car ma femme avait commencé à pousser et crier seule. Une demi-heure après, la sage femme arrive, l’aide à sortir le bébé qui bougeait (en vie).

    • Résultat : ma femme a accouché d’un bébé vivant mis en couveuse.

     

    Des explications !

    Contraire à ce qui a été dit, le bébé était donc en vie. Était-il pris en charge pour survivre ? Un bébé de 1,100 kg à sa 29e semaine peut-il survivre ? Dans un hôpital ou la prise en charge existe ; OUI ! Tout comme la polonaise de 29 ans qui a accouché de 6 enfants prématurés à la même date et la même période : ils sont tous vivants ! Voyez-vous ?

    - à lire ici ⇒ : http://sante.lefigaro.fr/article/une-polonaise-a-donne-naissance-a-des-sextuples/

    Mais  ce n’est pas le cas à la maternité de Targa Ouzemour (Algérie) !

    A mon arrivée (de France), j’ai pu visiter ma fille (Mélina) en couveuse à 21h. Elle bougeait ses doigts. Mais le médecin ne m’a rien  confirmé: elle s’est contenté de me dire : « elle n’avait pas beaucoup de chances car elle ne respirait pas bien ». Le bébé avait il besoin d’intubation ? Avait-il été préparé à la respiration non invasive ?

    • Malheureusement, on m’a annoncé le décès de ma fille le 17 mai à 8h du matin et j’ignore pour quelles raisons exactes ! Aucun bilan ni compte rendu ne nous a été fourni !
    • Nous nous disons que c’est le destin en l’absence d’autres prétextes consolants 

     

    Deux à trois parturientes par lit ? Un calvaire !

    Peu après son accouchement, ma femme, comme toute parturiente, a été transférée au bloque de la maternité : dans une chambre de 4 lits dont 7 parturientes et 5 bébés. Dans chaque lit il y avait deux mamans. La chambre était très sale. Le wc dégageait une odeur abominable. Il y avait de l’eau par terre et même des traces de sang. Les insectes et moustiques y ont trouvé place facilement. Je n’ai pas pu résister une minute !

    Le pire est vécu aux moments des visites. Chaque patiente a une visite de sa famille et sa belle-famille. On peut enregistrer jusqu’à plus de 50 visiteurs par pièce. Les couloirs ne sont pas en reste. On peut facilement constater le non respect des conditions de repos des parturientes et des nouveaux nés !

    « Je déprime : il faut connaitre quelqu’un dans cet hôpital pour recevoir une meilleure prise en charge, sinon ça sera de l’enfer notamment en présence des sages femmes, des femmes de ménage et des gynécologues…. c’est vraiment désolant, triste et honteux. On souffre beaucoup» me disait une patiente hospitalisée depuis 2 jours.

    Conditions de travail médiocres pour le personnel ? cela n'en justifie rien !

    Comment peut faire le personnel face à cette situation, face au manque d’effectif, à la pression et la surcharge ! Madame Saidani qui m’a reçu à son bureau m’a confirmé le manque d’effectif, la surcharge des salles d’accouchement, et le manque de femmes de ménage !

    Cela explique la pression exercée sur les sages femmes, le stresse et le comportement de certains médecins et infirmiers. Mais pas au point de chasser un citoyen en deuil et lui claquer la porte au nez !

    Mon cas en est la preuve. Le dimanche 19 mai je suis retourné au service de la maternité pour demander l’attestation d’accouchement pour ma femme. J’ai attendu 1h30 mn pour sa délivrance (devant le bureau du cabinet médicale). A mon retour au bureau je trouve une autre femme entourée de stagiaires qui m’avait parlé agressivement. Elle m’a même claqué la porte en plein visage après m’avoir invité à sortir. N’ayant pas l’habitude de créer des problèmes je suis allé réclamer auprès de son supérieur : Mme Saidani. Celle-ci l’a convoquée et a tenu à faire son travail.

    Tout le monde est au courant du manque d’effectif dans cet établissement, mais il y a fort à faire avec la personnalité de certaines personnes qui doivent être rappelé à l’ordre pour tenter de sauver la réputation de cette structure hospitalière et surtout de développer le sens des responsabilités auprès du personnel.

    M.O.

     

     

     

     

     

     

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