• Un gala "de charité" pour aider le jeune Mohamed Amine Khelil,de Béjaia, victime d'une erreur médicale sera organisé ce vendredi 15 avril, à 14 h 30, au Théâtre régional de la ville de Béjaïa, apprend-on de sources locales. 

    "Un don peut rétablir une vie", tel est le slogan de cette activité culturelle qu'a lancé l'association sociale "Naw El Khayr" (ASNEK) dans la wilaya de Béjaia.

    Le TRB ouvrira ses portes pour abriter cette fois-ci un événement musical qui viendra en aide au jeune " Mohamed Amine qui souffre d'une prothèse de hanche. Il a besoin d'une intervention chirurgicale urgente en France. N'ayant pas les moyens d'assurer les frais médicaux, des âmes charitables ont procédé à l'organisation de ce festival de musique en vue de réunir une petite cagnotte de dinars qui sera converti en euros, mais combien ?

    L'Etat est souvent le dernier à découvrir que ces enfants souffrent en silence. Ce n'est pas la première victime qui subisse le même sort. La récente grande solidarité avec le jeune Adlène a tremblé les cœurs de toute âme charitable. Ce n'est qu'au dernier moment que le ministère de la santé est intervenu pour prendre en charge ses soins et son déplacement.

    Les organisateurs sollicitent toutes âmes charitables à venir en aide à ce jeune qui ne demande que d'être à nouveau parmi nous dans son quartier. Soyons nombreux et nombreuses !

    O.M.

    Béjaia : Un gala artistique de solidarité avec un jeune malade

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  • Melbou a été habité il y a plus de 16 mille ans avant Jésus Christ (JC). Les ruines découvertes dans la grotte servant d’un abri sous roche, -creusé à même la falaise surplombant l’actuelle route nationale 43, reliant Béjaïa à Jijel-, pour l’homme d’Aflou Bourmel en sont la preuve    

    L’histoire de la découverte de cette fameuse grotte qui n’a pas encore dévoilé ses secrets au public, remonte aux années 1927. Les premières recherches effectuées par le professeur Slimane Hachi, actuel directeur général du Centre national de recherches préhistoriques et anthropologiques (CNRPA), ont menées à la découverte d'ossements humanoïdes.

    Des années après, entre 1982 et 1983, ce chercheur est revenu avec une équipe de CRAPE qu’il a dirigé lui-même et a poursuivi ses recherches. Plusieurs outils en pierres taillées, de très vielles statues d’animaux fabriquées en argile, des ossements et des restes de près de 70 individus dont le squelette d'un homme âgé de près 16 000 ans avant JC, -l'homme d'Afalou Burmel, issu de la famille des Mechtoides y ont été retrouvé.

    Le professeur préfère parler de cimetière. On y enterrait des hommes, femmes et enfants tous ensemble. «Nous avons découvert les restes de soixante-dix individus enterrés dans la grotte Afalou. Nous avons recherché le premier d’entre eux qui a été enterré à l'intérieur et nous l’avons reconstitué avec ses outils et ses ornements. C'est un individu emblématique. C’est sa dépouille qui a sacralisé l’endroit. C’est l’une des plus anciennes nécropoles au monde et c’est certainement la plus ancienne en Afrique. Il y en a d’autres en Afrique du Nord. À Tiaret, à Taza,… etc.», fait savoir le chercheur.

    C'est la plus importante découverte donc. Celle du squelette d’Afalou Bourmel qui a été transféré hors pays pour des études. Il est issu de la famille des Mechtoides ou Mechta et leur culture remonte à plus de 20 000 ans. De grande taille, le crâne allongé et le visage rond, il prend forme d’une espèce humaine en pleine évolution issus de la culture préhistorique dite « Iberomaurissienne ».

    D’après l’écrivain Georges Poisson, dans son ouvrage intitulé « L’Antique devant a science : étude de préhistoire », on pourrait le rapprocher de la famille de Cro-Magnon Europe. Par rapport à son successeur le Caspien on le trouve assez primitif. Mais, il avait une capacité crânienne de 1650 cm3.

    Pour connaître un peu l’histoire de l’homme d’Aflou, il va falloir se documenter. Les gens de chez nous n’en trouve guère de documentations sur ce. Hormis les conférences et les colloques de M. Hachi organisés ici et là et les articles déjà rédigés, aucune autre information n’est donnée à nos jeunes. Pourtant le professeur a édité, en 2003, un ouvrage de 173 pages, réservé entièrement à ses recherches effectuées à Melbou (Béjaia). 

    Le professeur était jeune lorsqu’il a commencé ces recherches à Melbou. D’ailleurs, en 1982, elle n’était pas une commune indépendante, c’était la commune de Souk El Tenine. Auourd’hui, ses travaux ont fait de lui un homme célèbre. Il est directeur général du CNRPA (centre national de recherches préhistoriques et anthropologiques). Il est auteur de « L’Ibéromaurusien, nouvelles découvertes, actes du colloque international de Maghnia, 1989 ».

     

    Un travail de collecte d’informations lancé

    Afin d’assurer une documentation riche en informations, le Pr Slimane Hachi a fait savoir, lors de sa conférence organisée à Béjaia, que le ministère de la culture a mis en place une banque de données du patrimoine culturel national immatériel. Elle sera alimentée par les chercheurs du CNRPAH et le réseau de chercheurs et d’universitaires qui seront chargés d’assurer le suivi de la collecte d’informations, leur mise en forme et leur validation scientifique.

    Ainsi, la priorité est donnée à la conception d’un annuaire des chercheurs anthropologues travaillant dans ce domaine. Pour se faire, M. Hachi a assuré que l’équipe déjà existante sera développée et renforcée par d’autres chercheurs. Des enquêteurs de terrain seront aussi formés dans ce sens.

    Le travail ne sera pas trop difficile puisqu’il existe déjà un savoir à exploiter disponible au centre et dans les universités. Ce savoir est composé, entre autres, d’ouvrages, d’articles, d’enregistrements audio et vidéo, de documents et de thèses.

    Mounir Outemzabt.

    L’homme d’Afalu Burmel, le site historique le plus important

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

    Une récente actualité vous a conduit dans nos parages. Une escale de plus dans un monde chamboulé par mille et une péripéties. Cette dernière escale, pourtant, avait une saveur exotique particulière : la visite des camps sahraouis. En sus, un « Azul ! » sorti d’entre vos babines à Alger a soulevé un élan de béatitude au sein d’un peuple dont la langue est longtemps ostracisée. Il est vrai que nos gouvernants ont pour fâcheuse habitude de montrer à leurs hôtes tout ce qui pourrait flatter leur propre orgueil et ripoliner leur image.

    Aussi, ne vous est-il pas échappé que notre pays traverse une période critique ; le délitement moral est paroxysmal ; nos finances mal dépensés ont glissé brutalement comme un homme sur une peau de banane. Et vous l’auriez remarqué : l’Etat algérien soutient mordicus nombre de causes, souvent justes, la question palestinienne et celle du peuple sahraoui figurent en tête de gondole. L’Etat algérien est aussi trompeur qu’un mirage au Sahara. Triste hélas est le constat des Droits de l’homme en notre pays. Non par manque d’adhésion et de déclamations, mais par la forte sécheresse d’actes effectifs qui rend nos saisons emplies de désenchantement.

    On vous a déroulé le tapis rouge pour vous mettre dans l’ambiance des meilleurs des mondes, mais vous convenez que « la diplomatie est aussi un art dans lequel excellent les hypocrites » et le tralala des potentats n’est que monnaie apocryphe comme la saleté agressive de nos paysages qui fait horreur et plonge nos narines dans l’insoutenable.

    Bien que la dernière Constitution soit tricotée pour être à la mesure des vœux et caprices de nos gouvernants, elle est par ailleurs truffée de passages aberrant comme des trompe-l’œil. La liberté de conscience constitue ce paradigme sans lequel ni la fraternité ni l’unité ne peuvent voir le jour, encore moins une vie sereine et savoureuse ne peut être goûtée.

    En fait, la liberté de conscience n’est qu’un masque. Et la Justice, parlons-en ! Saluée comme la colonne vertébrale de toute nation, elle demeure dans notre pays comme un canard boiteux où un juge n’a guère de force pour convoquer un haut dignitaire devant le prétoire.

    Les femmes ne sont pas en bonne posture, non plus. Elles ploient sous le poids de traditions pour le moins iniques et d’un arsenal juridique guère avantageux et loin de répondre savamment aux exigences d’une vie digne et épanouie. Ceci dit, le grand drame est que les femmes sont ballottées entre la résignation, l’ignorance de leurs droits et une violence machiste immonde.

    Il est cardinal de préciser que cette fitna est soutenue par une école aux abois et des homélies dans les mosquées livrées à d’irréductibles salafistes avec lesquels aucune discussion n’est possible. Pas même par le canal de la spiritualité qu’ils revendiquent sur chaque toit ! Ah, nos maux sont nombreux ! Et chaque question constitue tout un programme à prendre en charge, loin des élucubrations infra-intellectuelles. Exit le chômage, les brimades policières, les libertés syndicales bafouées. Même le suffrage universel est rangé au rang de chimère. D’ailleurs, voyez-vous, les Algériens forment de longs contingents de candidats à l’émigration auxquels nous souhaitons bon vent ! Et cependant, nous autres qui restons cramponnés à cette terre dans l’espoir d’une hypothétique vie décente, méritons un sincère soutien et un chaleureux encouragement. Sauvegarder la flore, la faune et le patrimoine matériel et immatériel est urgent. Comme des espèces en voie de disparition ! Votre « Azul ! » a certainement chatouillé l’oreille de votre auditoire, il ne faut guère en douter. Azul ! est le salut emblématique puisé d’une langue millénaire, l’une des plus vieilles au monde : tamazight, dont l’odyssée résume toute la tragédie de toute l’Afrique du nord et comme mémoire narcissique blessée. Il fut un temps où l’évocation de tamazight signifiait la manifestation du diable ! Il fut un temps où tous les ayatollah dont disposait l’Algérie giclaient des saillies pleines d’effroi, d’une haine moribonde, envers cette langue à la beauté intemporelle qui nourrit une éternelle identité.

    Là-bas, où vous siégez, en haut du perchoir de l’Assemblée des Nations-Unis, nombreuses chartes sont prescrites pour la sauvegarde et la promotion des langues. Hélas ! notre tamazight n’y est pas utilisée. Excusez-moi de vous rappeler que cette langue a connu son enfance avec le copte et le punique, son adolescence avec le romain, le grec et l’arabe. Elle a faillit disparaitre lorsque nos gouverneurs ont décidé d’élaguer le patrimoine de l’Afrique du nord dans un esprit pour le moins sectaire. Cependant, tamazight, tel un chat, aura connu sept vies et traversé de multiple fleuves et autant d’épreuves.

     Actuellement, sept langues sont considérées comme officielles au sein de l’organisation onusienne que vous dirigez. Cette cohabitation est une fière texture du génie des hommes dont le seul grief à soulever est cette triste propension qu’ont les hommes à envoyer les langues en bisbilles comme des amazones qui prolongent leurs gourmandises. D’où l’escalade de cette guerre des langues !

     Y a-t-il meilleure Olympe que la tribune de l’ONU pour consacrer la fraternité linguistique et n’est-elle pas la meilleure vitrine pour mieux exprimer aussi bien la diversité, la beauté et la richesse d’un tel legs de nos aïeux, chacun dans son giron respectif ? Tamazight est très présente en Afrique du nord. Les successives vagues d’émigrations vers l’Europe, l’Asie, l’Amérique et jusqu’à la Nouvelle-Calédonie durant un moment de triste mémoire, ont emporté la langue comme une indélébile empreinte d’un attachement et pour conjurer l’arrachement à la terre natale. De nos jours, tamazight est une langue transnationale qui jouit de toute la latitude pour être consacrée comme une langue officielle à l’ONU. Rejoindre de belles et vieilles langues comme le russe, le français, l’anglais, l’arabe, le chinois, l’allemand n’est que justice. Une promotion à l’ONU pour le portugais et tamazight ne seront qu’un épanouissement mérité et une belle récompense pour des langues qui enchantent des millions des personnes, lesquelles expriment un ardent désir de vivre ensemble.

    Il appartient désormais à l’ONU de montrer son soutien aux causes justes, aux langues valeureuses et à la prospérité des civilisations. Quand l’exemple vient d’en haut, il est toujours de bon aloi. 
     

    Cordialement

    Tarik Djerroud (Journaliste et Romancier)

    Lettre de Tarik Djerroud à M. Ban Ki-Moon

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire